En équitation, le bridon sert de moyen de communication entre le cheval et le cavalier. Il va permettre, par le biais du mors, de diriger, gérer l’allure et demander des exercices à votre monture. Le bridon, appelé plus couramment filet, doit être adapté à la morphologie de votre cheval afin d’avoir des actions performantes et surtout de ne pas le blesser. Il est composé de nombreuses parties assemblées entre elles : chacune a sa spécificité et une fonction précise.

Comment ajuster correctement un bridon pour mon cheval ?

Tout d’abord, le bridon peut être en cuir ou en matière synthétique selon votre préférence. Le cuir assure une bonne durabilité de votre matériel mais nécessite un soin particulier : l’entretien du cuir se fait avec du savon glycériné pour le nettoyer et de la graisse pour cuir pour le nourrir en profondeur. Le bridon synthétique est quant à lui moins cher et moins résistant, mais s’entretient plus facilement : pas besoin de graisse ou de savon glycériné, un simple chiffon humide suffit !

Ensuite, il est important de régler correctement chaque partie du bridon pour ne pas blesser le cheval et pour que chacune remplisse pleinement sa fonction.

La têtière

La têtière est une partie du filet plus large que les autres. Elle se place derrière les oreilles du cheval au niveau de la nuque. C’est sur la têtière que toutes les autres parties du bridon viennent s’ajouter.  Il existe des têtières dites anatomiques. Celles-ci ont une découpe particulière qui laisse plus de place aux oreilles et qui répartit mieux la pression exercée sur la nuque. Pour plus de confort vous pouvez utiliser un protège nuque.

Le frontal

Le frontal est une partie du bridon qui sert à relier les deux côtés de la têtière afin qu’elle ne recule pas de trop. Le frontal se place donc devant le front du cheval. Les différents types de frontaux qui existent ont été conçus plus pour des questions d’esthétique que de technique. Vous retrouverez donc des frontaux avec des surpiqûres, des strass, des motifs, de quoi égayer votre bridon !

La sous gorge

La sous gorge est une lanière de cuir reliant les deux côtés de la têtière en passant en-dessous de la gorge du cheval. Elle sert à tenir en place le filet. On dit qu’il faut pouvoir passer un poing entre la gorge du cheval et la sous gorge pour qu’elle soit bien réglée.

Les montants du bridon

Les montants du bridon relient la têtière aux deux côtés du mors. La longueur du montant va donc influencer la hauteur du mors dans la bouche du cheval. Un montant est correctement réglé si on peut observer deux plis au-dessus de la commissure des lèvres : cela signifie que le mors est à la bonne hauteur dans la bouche du cheval. Un bridon classique est composé d’une paire de montants. Une bride, qui est quant à elle constituée de deux mors, a donc deux paires de montants.

Attention, le mors releveur demande des montants spécifiques.

Le mors

Le mors est la partie relié au montant de bridon que le cheval met en bouche. Il est la plupart du temps vendu séparément du bridon car chaque cheval a un mors spécifique. En effet chaque mors à un usage et un effet spécifique.

Un mors bien réglé crée généralement deux plis à la commissures des lèvres du cheval.

La muserolle

La muserolle est une partie du bridon faisant le tour du museau du cheval. Elle permet d’éviter que l’équidé n’ouvre excessivement la bouche pour fuir les actions du cavalier. Elle limite également les déplacements du mors sur le côté et évite que le cheval ne passe sa langue au-dessus de l’embouchure.

Il existe de nombreux types de muserolles pour répondre aux besoins de chaque cheval :
La muserolle française est la muserolle la plus classique et la plus courante : c’est une simple lanière faisant le tour de la tête du cheval, deux doigts en dessous des apophyses zygomatiques. Elle se situe donc au-dessus du mors. La muserolle française, à cause de son placement, n’est pas très efficace pour fermer la bouche du cheval. Elle convient donc bien aux chevaux qui n’ont pas de problème particulier. La muserolle française peut se fixer à un bridon classique mais convient aussi à une bride car assez haute. Il est possible que cette muserolle soit en corde, ce qui la rend plus sévère.

Il est impératif de bien régler la muserolle pour ne pas blesser le cheval : trop serrée, elle risque de gêner la respiration du cheval et de provoquer des lésions nerveuses ou osseuses. De plus, une muserolle trop serrée génère un stress chez le cheval qui ne peut plus exprimer sa douleur ou son inconfort.

Généralement, on considère qu’il faut pouvoir passer deux doigts entre la muserolle et le chanfrein du cheval pour s’assurer qu’elle ne soit pas trop serrée.

La muserolle allemande est une lanière faisant le tour du bout du nez du cheval, en-dessous du mors. Elle est donc très sévère car elle ferme réellement sa bouche.

La muserolle combinée est composée de deux parties : une muserolle française accompagnée d’un noseband amovible. Le noseband vient se fixer à la muserolle française. Celui-ci se place en-dessous du mors, et vient concrètement fermer la bouche du cheval. Les muserolles combinées sont donc un moyen de renforcer les effets d’une simple muserolle française.

La muserolle française est la muserolle la plus classique et la plus courante : c’est une simple lanière faisant le tour de la tête du cheval, deux doigts en dessous des apophyses zygomatiques. Elle se situe donc au-dessus du mors. La muserolle française, à cause de son placement, n’est pas très efficace pour fermer la bouche du cheval. Elle convient donc bien aux chevaux qui n’ont pas de problème particulier. La muserolle française peut se fixer à un bridon classique mais convient aussi à une bride car assez haute. Il est possible que cette muserolle soit en corde, ce qui la rend plus sévère.

La muserolle croisée ou mexicaine est une muserolle composée de deux lanières qui se croisent au niveau du chanfrein du cheval. L’endroit où se croise les lanières est souvent doublé d’une moumoute afin d’éviter les irritations. Cette muserolle englobe une bonne partie de la tête du cheval ce qui la rend très efficace.

La muserolle suédoise ou pull back se place au même endroit que la muserolle française mais est beaucoup plus large et épaisse. Elle est adaptée aussi bien au bridon qu’à la bride, d’où sa prédominance en dressage. Elle se ferme la plupart du temps par une fermeture par retour.

Les rênes

Les rênes permettent au cavalier de transmettre ses demandes au cheval : direction, cadence, exercice… Elles servent de lien entre le cavalier et sa monture. Les rênes sont généralement vendues séparément du bridon. Elles fonctionnent toujours par paire : chaque rêne est d’un côté fixée à un anneau du mors et de l’autre reliée à son homologue. La plupart des embouchures ne nécessitent qu’une seule paire de rênes, néanmoins certaines en demandent deux paires. Le maniement de deux paires de rênes est plutôt complexe et est donc réservé aux cavaliers expérimentés.

La main de rêne est la partie que le cavalier tient dans sa main. La matière de la main de rêne varie selon les modèles. Elle peut être soit en cuir, en sangle ou toile, ou en caoutchouc.

  • Le cuir garanti une bonne qualité et une bonne résistance.
  • La sangle ou toile est très répandu mais assez glissante : les mains de rêne en cette matière sont souvent équipées d’arrêtoirs pour contrer ce désavantage.
  • Le caoutchouc est assez agrippant ce qui permet d’éviter que les rênes glissent dans la main du cavalier.

Pour éviter toutes brûlures ou tout simplement pour éviter de glisser, il est toutefois conseillé de monter avec des gants.

Le partie hors main de rêne, qui n’est pas tenu par le cavalier et qui sert donc d’attache pour le mors, est le plus souvent en cuir pour plus de résistance.

Pour information : les arrêtoirs sont des accessoires de rênes qui empêchent les mains du cavalier ou la martingale à anneaux de glisser sur de trop grandes zones : ils vont mécaniquement les bloquer pour éviter les glissements excessifs.

La fixation au mors peut également se faire par différents systèmes : soit par des boucles, soit par des crochets ou encore par des mousquetons.

  • Les fermetures par des boucles sont les fermetures classiques que l’on peut retrouver sur la plupart des filets.
  • Les crochets sont appréciés pour leur côté esthétique : ils sont très discrets et simple à mettre en place.
  • Les mousquetons, eux, sont très pratiques car il est rapide et facile de les mettre et de les enlever.

Concernant la taille des rênes, il existe la plupart du temps une taille poney et une taille cheval.
La largeur standard des rênes est de 16mm.

Il existe des variantes aux rênes classiques :

Les rênes éducatives sont destinées au cavalier débutant. Elles sont constituées de zones de couleurs différentes qui servent de repères au cavalier afin d’ajuster plus facilement ses rênes.

Les rênes à poignée permettent au cavalier de garder constamment la même longueur de rênes. Ces rênes ont une double épaisseur, assemblée à intervalle régulier par des arrêtoirs afin de former des poignées. Avec ce dispositif, plus de risque de voir vos rênes se rallonger !

Les rênes allemandes est un type de rêne très particulier : c’est en fait un enrênement, qui se rajoute en plus de la paire de rênes habituelles. L’utilisation des rênes allemandes demande donc au cavalier d’utiliser deux paires de rênes. Cet enrênement sert à obtenir une attitude basse et ronde de la part du cheval afin de travailler son encolure et son dos. Elles passent par les anneaux du mors et se fixent soit à la sangle en passant entre les deux antérieurs, soit des deux côtés de la sangle.

En boutique, vous retrouverez souvent des bridons vendus assemblés mais rien ne vous empêche d’acheter chaque partie séparément pour former le bridon qui vous correspond !

La bride, un bridon pas comme les autres

La bride est un filet très spécifique. Le cheval a, quand il porte une bride, deux mors dans la bouche : un mors de bride accompagné d’un mors Saumur ou d’un mors l’Hotte. Qui dit deux mors dit deux paires de rênes, mais également deux paires de montants. Le mors de bride a un effet releveur tandis que le mors Saumur ou l’Hotte a un effet abaisseur : le cavalier peut donc, grâce aux deux paires de rênes, obtenir l’effet souhaité. La bride n’est quasiment utilisée qu’en dressage afin d’obtenir un placer juste.

Le bridon est un accessoire très utile au cavalier pour communiquer avec sa monture. Néanmoins, il faut bien l’ajuster et correctement l’utiliser pour éviter les blessures : il est essentiel de garder à l’esprit que la tête du cheval est un endroit sensible !

Ici le cheval gris à un bridon appelé aussi filet et le cheval alezan à une bride.

Un bridon sans mors ?

L'équitation est souvent associé à l'utilisation d'un mors et c'est d'ailleurs ce que l'on retrouve le plus en club. Toutefois d'autres outils existent pour communiquer avec son cheval. Ils peuvent être utiliser dès le début du travail du cheval ou pour développer de nouveaux codes. La base du bridon reste la même le changement ce fait par l'utilisation d'une ennasure à la place d'un mors.

Le side pull est dérivée de l'équitation western.

Les montants du side pull sont caractérisés par des montants en Y inversés qui stabilise le Side-Pull en utilisation, ainsi que par la fixation des rênes de chaque côté, au niveau des joues.

Avec cette ennasure vous pouvez avoir des actions de rênes directes et indirectes. L'action du side ce fait sur le chanfrein de votre cheval par la muserolle, plus celle ci sera fine plus l'action sera dure.

Le side-pull comme le bitless se règle à 3 doigts sous l'apophyse zygomatique.

Le licol éthologique, couramment utilisé pour le travail à pied peut également être utilisé pour la monte en fixant les rênes sur l'attache du bas.

Son action est similaire à celle du side pull, au vu de la finesse de la corde utilisé son action peut être très sévère.

Le bitless est caractérisé par des montants croisé sous la ganache du cheval passé dans des anneaux au niveau des joues du cheval.

Son action se réparti sur la nuque et sur le chanfrein du cheval.

Le hackamore est l'ennassure la plus répendue en équitation classique.

Son action ce fait sur le chanfrein du cheval par effet de levier , plus les branche de l'hackamore sont longues plus l'action est forte.

Attention : l'hackamore est ennasure qui, mal utilisé, peut être très dur. Des fractures de chanfreins ont déjà été observé.